Glossaire

diannaoIl ne s’agit pas ici de faire un glossaire exhaustif des termes employés par le monde du système d’information, mais de définir ceux qui sont les plus utilisés dans ces chroniques.

Numéricien
nm   spécialiste de l’étude des nombres, de l’analyse numérique.  Au sein d’une équipe de recherche, il maîtrise les méthodes de l’analyse numérique. Il détermine la méthode adaptée au traitement des problèmes scientifiques et crée l’outil informatique adéquat. Familier des langages de programmation et des algorithmes, il évalue les résultats obtenus.
Information,
Une information est un évènement, un objet, un concept mis en forme pour être communiqué (forme et informer ont la même racine). L’une des premières acceptions du mot fut juridique. L’information est la première phase qui suit un crime ou un délit. Les policiers recueillent les données sur le terrain, interrogent les témoins. «  en droit, l’information désigne spécialement les renseignements préalables que dans les premiers moments d’un crime ou d’un délit, recueillent les officiers de police judiciaire, avant que le juge d’instruction ne soit saisi » (Larousse 1910). Par approximations successives, l’information en est venue à désigner tout ce qui se communique. Paroles, échangées, lettres et carte postale, électricité sur un réseau, code génétique, toute communication, tout échange est porteur d’information.
Algorithme
L’information est suivie de l’instruction : « en droit, ensemble des actes et des formalités nécessaires pour élucider une cause et la mettre en état d’être jugée » (Larousse 1910). L’instruction c’est l’ordre que l’on doit exécuter. De manière extensive, c’est aussi l’exécution de cet ordre (on peut aussi parler d’opérations)
L’algorithme c’est l’assemblage des informations et des instructions. Un algorithme est une suite finie et non ambiguë d’instructions appliquées à des informations pour produire un résultat.
La recette de cuisine est souvent prise comme exemple d’un algorithme. On a en entrée la liste des aliments et des outils qu’il faudra utiliser dans les instructions suivantes. Ensuite les opérations que l’on devra appliquer aux aliments au moyen des outils (découpe, épluchage, cuisson…). Enfin est présenté le plat prêt à être mangé, résultat de l’application des instructions. L’algorithme se présente habituellement d’abord sous une forme écrite dans un langage que l’homme peut naturellement lire.
Numérique
Un signal porteur d’information, pour être transmis ou stocké nécessite souvent d’être transformé. Cette transformation peut être analogique ou numérique. Un mécanisme analogique transforme le signal en un deuxième signal continu, qui varie en fonction du premier signal émis. Le son et la voix sont transformés en signal électrique : dans le téléphone classique, le phonographe ou la radio fonctionnent en analogique. L’horloge à aiguille est un mécanisme analogique. Elle représente l’écoulement du temps par l’avancée de l’aiguille. L’horloge qui affiche des chiffres est numérique. Elle découpe le temps en séquences plus ou moins longues suivant que ces chiffres représentent les secondes, les minutes ou les heures. Un télégraphe est un outil numérique. Il découpe le message en séquences (longues, brèves) dont chacune est signifiante. Le système d’information moderne est devenu systématiquement numérique. Il découpe les informations échangées (texte, image, vidéo) en chiffres, généralement binaires (0 et 1, Vrai/faux, oui/non).
Code
Le code (on parle aussi de logiciel ou de programme) est un texte écrit dans un langage que peut lire une machine pour exécuter un algorithme. Le code ne se confond pas avec l’algorithme. On peut écrire un algorithme de multiples façons, plus ou moins correctes, on devra utiliser différents langages suivant la machine qui devra lire le code.
Le terme de code a d’autres acceptions, on parle de code civil, code de la route, code de bonne conduite, code de déontologie… Dans tous les cas, et c’est vrai aussi pour l’informatique, il s’agit d’un série d’instructions qu’il faudra respecter, que celui qui les respecte soit un homme ou une machine.
Ordinateur
Les anglo-saxons parlent de « computer  (« calculatrice»). Les français parlent d’ « ordinateur ». Suite à une demande de la société IBM France, le terme a été choisi par un professeur de philologie latine de la Sorbonne, Jacques Perret. Voici le début de sa réponse :
« Que diriez-vous d' »ordinateur » ? C’est un mot correctement formé, qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l’ordre dans le monde. …. L’inconvénient est que « ordination » désigne une cérémonie religieuse ; mais les deux champs de signification (religion et comptabilité) sont si éloignés et la cérémonie d’ordination connue, je crois, de si peu de personnes que l’inconvénient est peut-être mineur. D’ailleurs votre machine serait « ordinateur » (et non ordination) et ce mot est tout à fait sorti de l’usage théologique. »
L’ordinateur est donc la machine qui met de l’ordre, qui organise le flux.
Les chinois l’ont appelé « diànnao », autrement dit « cerveau électronique ». Ils ont moins de difficulté que nous avec la tête de Saint Denis, et avec l’idée qu’une machine puisse être aussi intelligente qu’un homme (quoique ce soit que l’on mette derrière le mot intelligence).
Informatique
L’informatique (terme fabriqué à partir d’information et d’automatique) est l’activité par laquelle des machines dédiées traitent automatiquement des informations pour produire d’autres informations ou d’autres choses. Le terme est encore employé, mais tombe progressivement en désuétude.
Information Technology
Les anglo-saxons parlent d’Information Technology (IT), Technologies de l’Information. Les progrès techniques, et en particulier la miniaturisation des composants font qu’il y a de moins en moins besoin de machines dédiées au traitement de l’information. De plus en plus de machines intègrent des composants capables de lire un programme. Toutes les industries des télécommunications utilisent maintenant des processeurs qui lisent des programmes. C’est aussi le cas dans la plupart des industries utilisant ou construisant des machines (automobile, électronique grand public, photographie, appareils médicaux…). Le domaine des technologies de l’information ne cesse de s’étendre.
Système d’information
Plutôt que de Technologies de l’Information, les français parlent de Système d’Information (SI) pour désigner le même domaine. C’est insister sur une autre dimension de la question. Un SI ne se résume à sa partie numérique. Wikipédia nous apprends qu’un Système d’Information (SI) est un ensemble organisé de ressources (matériels, logiciels, personnel, données et procédures) qui permet de collecter, regrouper, classifier, traiter et diffuser de l’information dans un environnement donné.
Il existe des systèmes d’informations depuis que l’homme doit s’organiser collectivement pour vivre, autant dire depuis toujours, ils peuvent être papier, manuscrits ou imprimés, analogiques (téléphone, film, télévision, radio) ou numériques. Mais le plus souvent ils sont mixtes, associant les moyens classiques, à l’analogique et au numérique.
Toile
Le développement des systèmes d’informations a fait que peu ou prou, la plupart des machines programmables sont aujourd’hui connectées entre elles. D’où le terme de Cyberespace, utilisé pour décrire cet ensemble. Parfois on parle d’internet ou du monde internet. Mais internet n’est qu’un outil parmi d’autres (le Wi-Fi, Ethernet, le World Wibe Web,…) pour permettre de connecter les machines entre elles, même si aujourd’hui il est le premier d’entre eux.
Projet
Le projet s’oppose au processus. Comme le dit très bien le rédacteur de Wikipedia : Le fonctionnement en « mode projet » se distingue du fonctionnement en « mode processus » en ce sens qu’une activité conduite en mode projet n’est généralement pas destinée à être répétée : son côté « inédit et unique » souligne la probabilité d’être confronté à un environnement incertain, du fait de l’absence plus ou moins grande d’expériences ou de pratiques antérieures. Le mode projet est le fonctionnement habituel de fabrication d’un système d’information. Cette distinction doit en même temps être relativisée. On trouvera de la répétitivité dans la façon de faire un projet (on fait toujours des plannings, des budgets, des test de l’écriture du code), et dans les processus, il faut laisser une capacité aux acteurs de répondre à l’imprévu, l’inattendu…
Concepteur-développeur
Si le mot informatique tombe en désuétude, le mot informaticien n’a pas trouvé de remplaçant. Je n’ai jamais été désigné comme un informaticien et j’aurais l’impression d’usurper la fonction en employant ce terme (d’autant que la création du code représente une part de plus en plus faible du processus de développement d’un système d’information). Les métiers du numérique ont trop vite éclatés pour qu’il existe un terme générique qui les désigne tous. D’où le terme de concepteur-développeur employé dans ces chroniques.
Entreprise
L’entreprise est l’unité de base de production de biens ou de services. Le terme peut désigner aussi bien une personne physique (entreprise unipersonnelle), qu’une multinationale implantée dans plusieurs pays et intégrant plusieurs entités juridiques.
Les entreprises peuvent être privées ou publiques. Il est habituel de distinguer les systèmes d’information B2B, business to business (entreprises à entreprises), B2C, business to consumer (entreprise à consommateurs), C2C, consumer to consumer (consommateurs à consommateurs). Les systèmes d’informations C2C comme Facebook sont les plus connus, mais les B2B sont les plus nombreux, les plus anciens. Surtout les entreprises sont les clients des concepteurs-développeurs.